...une semaine plus tard, le cavalier revint.
Il vennait là, avec impatience, il doutait encore de propriétés des ces fameuses armes dont il avait autant ouï dire.
Il s'avança vers le vieil homme et l'interrogea au sujets des armes.
Le vieil homme répondit, que oui, que la légende disait vrai. Mais qu'il lui était impossible de forger des armes d'exception en si peu de temps. Que tout l'or qu'il lui donna ne servirai à peine qu'à concevoir quelques épées, haches ou marteaux.
Le cavalier, fut surpris et accusa le forgeron de lui mentir, si ce ne serait pas quelque fourberie de vieillard!
Le forgeron, alors, se redressa. Il avait l'air d'avoir rajeuni de 30 ans! Les traits de son visage étaient serrés et ses sourcils exprimaient un sentiment de colère.
Il ne supporta pas d'être pris pour un mannant, un fourbe, c'était là un insulte à son coeur, mais encore plus à son travail.
Il s'adressa au cavalier et lui dit, qu'il avait une épée. Forgée depuis des annés, qu'il ne vendit jamais. Car elle était pour lui un souvenir. Un trésor de l'époque oú il chevauchait encore les pleines en proie à ses démons.
Cette épée, lui dit-il, je vous la laisse! Si vôtre coeur ressens la peur de la tromperie, le mien n'a guère de sympathie pour votre mépris. Je vous la laisse donc. Elle vous accompagnera. Durant vôtre prochaine bataille vous l'emporterez et la porterez à transpercer vos ennemis. Si elle vous accepte, biensûr. A ce moment, vous sentirez sa puissance croître en vous et, à ce moment précis vous reviendrez sur vos paroles et viendrez, ici, me revoir.
Sur ces paroles, le vieil homme, qui apparentait, à présent un guerrier vétéran, lui lança l'épée. Le cavalier, intimidé, ne sût, sur le moment que faire. Peut-être le trompait-il? Mais la stature du vétéran l'impressionnait. Comment avait-il pu changer de la sorte?! Finalement notre jeune cavalier acquiessa, sortit de la tente et se mit en selle rejoindre sa tribu.
Le forgeron le regarda filer. Cet homme ne sait pas ce qu'il a entre ses mains...dit-il. Mais il reviendra...